Sygrënd le Dragonnier [alias Linkinvlad]

"Grmmr....voilà bien des années que je n'avai pas mis le pied dans les Forges de Delhrimor pensais-je en poussant les lourdes portes de bronze de la ville."

Une escouade de cinq nains coururent vers moi en traînant leur petit corps le plus vite possible. Ils m'encerclèrent et me menacèrent de leurs lourds marteaux. Celui qui semblait être leur chef se dirigea vers moi et prit la parole.


-Que viens-tu faire ici Humain? Qui es-tu? Et que veux-tu ? hurla-t-il pour se faire entendre malgré le blizzard assourdissant.



J'éclatais d'un rire tonitruant.

-Pourquoi ris-tu, étranger! Réponds à mes questions ou on te jette au cachot!

J'essuyai quelques larmes qui avaient coulées à la fois à cause du rire et du froid.

-Voilà bien longtemps que personne n'avait osé me parler ainsi....Vous autres Nains est une race fort brave..Quant à me jeter au cachot, je vous conseille d'y renoncer. Je viens ici pour voir votre Roi, j'ai une grande nouvelle à lui annoncer.

-Tu es bien prétentieux humain...non seulement tu penses pouvoir battre cinq gardes de la Grande porte à toi seul, et en plus tu souhaites voir notre Roi sans même t'être annoncé! Embarquez-moi cet imbécile soldats!

Cinq nains se jetèrent sur moi, marteau à la main.
Un éclair aveuglant surgit de nul part et les cinq gardes se retrouvèrent allongés par terre, vivants et en bonne santé, mais hors d'état de nuire.

-On m'appelle Sygrënd le Dragonnier dans tous les endroits de ce monde. J'ai abattu à moi seul des dragons qui auraient pu brûler maintes villes naines sans avoir même à s'inquiéter de tes congénères, et crois-moi au sein de la montagne, vos guerriers sont plus résistants que ceux qui paressent ici au coin d'un feu une chopine à la main. Maintenant amènes-moi à ton Roi, car je lui apporte la tête de Brill, le dragon-prophète.

Le vieux Nain faillit s'évanouir à l'énonciation de mon nom, et serait volontiers tombé dans les pommes lorsque je prononçai le nom de ma victime, si je ne l'avai pas menacé de ma hache aiguisée.
A peine une heure plus tard, je me retrouvai dans le Grand Palais des Nains. Lorsque je fis amener la tête du dragon, qu'un grand chariot portait en vue la taille de la bête tous poussèrent des hurlements d'exclamation.
Le Roi de Fer lui-même, le grand Roi des Nains, se leva de son trône et s'exclama

-Tu as libéré la race naine du plus grand des fléaux. Désormais, nous pourrons accéder au Grand Désert du Sud par les montagnes sans avoir à passer par la jungle hostile. Et Brill le Terrible ne viendra plus se repaître de nos fils et nos femmes. Demandes-moi ce que tu souhaites et je te le donnerais Sygrënd le Dragonnier !

Enfin je tenai le Roi et sa cour à ma merci. Je pouvais sentir leur respiration s'accélérer ou s'arrêter, gravant dans leur mémoire chacune des paroles que j'allais prononcer. Si j'avais demandé la moitié du Royaume, je l'aurai obtenu.

-Je souhaite connaître l'emplacement du Temple d'Orion.

Seul le Roi comprit le sens de ma demande. Les autres nobliards ne connaissait même pas seulement l'existence d'un tel endroit et trouvèrent ma demande bien légère. La plupart se sentirent plus légers car ils pensèrent qu'ils devraient payer des millions de lingots de fer la tête de Brill. Après quelques minutes d'hésitation, le Roi claqua des doigts et me fit apporter une carte en parchemin.

-Sur cette carte se trouve ce que tu m'as demandé ô Sygrend. Le chemin pour s'y rendre est des plus dangereux pour un homme mortel, mais tu devrais pouvoir y arriver. Pars donc en ami des Nains et avec ma bénédiction.

-Milles merci Roi de Fer. Je pars avec les deux. Je demanderai simplement en plus des provisions et quelques lingots pour assurer mon approvisionnement dans vos villes.

-Ce sera fait Dragonnier.

-Adieu alors.

-Adieu.

Je sortai de la grande salle du trône, mes lourdes bottes d'étain résonnant sur le parquet d'or. En sortant de la ville, je dépliai la carte et vit enfin l'emplacement du Temple. Un sourire triomphant se dessinna sur mes lèvres.

bienvenu parmis nous Sygrënd le Dragonnier